Pendant 13 jours, nous avons parcouru près de 3000 kms dans le sud de l'Éthiopie, berceau de l’humanité. C'est en famille que, le 23 décembre 2010, nous quittons le sol djiboutien en direction d'Addis-Abeba où Yared (directeur de l'agence de voyage "Mon pays tour") est venu nous accueillir. Dès le lendemain nous faisons la connaissance de Teddy (notre guide) et de Feyssel (notre chauffeur), ils nous accompagneront tout au long de notre périple.
De part et d'autre de la vallée du Rift, l'Éthiopie est riche d'ethnies aux rites et aux coutumes ancestrales. Alliant la découverte d'une nature exceptionnelle, l'approche d'animaux endémiques et la rencontre de populations isolées aux confins de l'Afrique orientale, voici en quelques lignes ce que nous avons vécu...
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Nos péripéties...

En plus des merveilleuses choses que nous avons vu, nous retiendrons les quelques petits imprévus qui ont un peu pimenté notre voyage !

Déjà, nous avons crevé... 6 fois !!!. Feyssel est d'ailleurs devenu un expert dans le changement de roue ! Ces crevaisons nous ont permis de nous arrêter dans des endroits moins touristiques. Presque qu'à chaque fois, des gens sont venus à notre rencontre, l'occasion pour nous de partager autre chose que des birrs contre des photos, et de distribuer bonbons, biscuits, sourires et quelques mots.

Lorsque nous avons traversé le lac Chamo pour nous rendre au parc de Nechisar où nous devions marcher à la rencontre des zèbres, des oryx et peut-être des lions, nous avons changer de programme... En fait, au moment même où nous arrivions sur la plage sur laquelle nous devions accoster, un bateau, déjà présent sur le lieux, a démarré rapidement avec à son bord, le chauffeur et le guide, laissant seul un groupe de touriste sur place ! Le guide avait du sang sur le visage, et en nous croisant, a crié quelque chose à nos accompagnateurs armés (pour les crocodiles !). Ils nous apprennent que les touristes approchaient un zèbre, lorsqu'ils se sont fait agresser par des Gujjis, une tribu agressive que les autres ethnies ont repoussée et rejetée à cause de leur méchanceté. En effet, quelques secondes plus tard, nous voyons 2 couples arriver en courant sur la plage, en agitant les bras et en hurlant "HELP ! HELP !" à notre attention. Ce ne sont pas les crocodiles, pourtant à moins de 10 m d'eux, qui les effraient mais les hommes armés de kalachnikovs qui les ont attaqués ! Nous les récupérons, à bord de notre bateau, les femmes se mettent à pleurer et nous repartons sur le lac rapidement. Il s'agit d'un couple de belges et d'un couple de hollandais. Ils se sont pris quelques coups, mais rien de grave et se sont faits voler leur argent, leurs appareils photos et leurs passeports ! Nous apercevons alors leur embarcation qui revient, avec à son bord une dizaine d'homme armés. Ils retournent sur les lieux pour essayer de récupérer les affaires des touristes. En fait le guide et le chauffeur ne s'était pas lâchement enfuis, mais étaient partis chercher du renfort. Ils débarquent les hommes armés récupèrent leurs touristes et repartent en sens inverse... et nous aussi ! Mieux vaut ne pas prendre de risque !!! En rentrant à l'embarcadère, nous croisons deux bateaux de militaires qui se rendent au parc de Nechisar. Il est vrai qu'une attaque de Gujji, ce n'est pas vraiment bon pour le tourisme !!!

Nous avons eu une autre frayeur, en fait c'est surtout Alexis qui a eu très peur ! En visitant le parc Dinsho, dans le montagnes de Balé, nous avons vu beaucoup de phacochères. Le guide nous explique que ces animaux construisent des terriers de 2 m de profondeur. Alexis s'approche d'un trou et nous dit entendre des petits bruits. Il pense que ce sont des bébés phacochères. Philippe s'apprête à prendre une photo, mais Alexis a à peine le temps de reculer, qu'un grondement se fait entendre et... qu'un énorme phaconchère sort en trombe !!! Alexis a fait un bond dans mes bras, et j'avoue que moi aussi j'ai reculé d'un pas !

Un peu moins typique mais tout aussi angoissant, de retour à Addis, le jour de notre départ, nous avons fermé une dernière fois nos valises et nous sommes redescendu dans le hall de l'hôtel pour attendre Teddy. Pour cela, nous avons emprunté l'ascenseur, car il y avait 3 étages à redescendre. Nous n'avons pas descendu 2 étages que l'ascenseur se stoppe entre deux paliers ! On attend quelques secondes, on appuie ensuite sur le bouton d'ouverture des portes, il ne fonctionne pas ! sur le bouton d'appel, il ne fonctionne pas non plus !!! La lumière se rallume deux secondes puis s'éteint à nouveau ! On touche un peu à tous les boutons, mais rien ne se passe ! Enfin, la cabine s'éclaire pour de bon et se remet en marche pour remonter au deuxième étage. Là, on ne s'est pas posé de question, on est sorti de l'ascenseur et on a descendu le reste à pieds ! Depuis quelques heures, l'hôtel était soumis à des petites coupures de courant ce qui est apparemment très fréquent en Éthiopie : personne donc ne s'affolait !!!

Et enfin une dernière petite anecdote. Lorsque nous avons voulu payer le solde de notre voyage à Yared avant notre départ pour le sud, la banque dans laquelle nous sommes allés a eu un souci de fonctionnement avec sa machine à carte bancaire. Yared, très confiant, nous a souhaité un bon séjour en Éthiopie et nous recommandant de ne surtout pas nous inquiéter, et que nous le règlerions au retour ! Après 13 jours magnifiques, nous tenions vraiment à régler nos dettes au plus vite. Le matin de notre départ, nous retrouvons donc Yared à son agence, pour payer directement avec notre carte bleue sur sa propre machine. Mais là-aussi, impossible de passer notre carte (alors que celle-ci a très bien fonctionnée pour les retraits !). Et bien, on ne verra jamais ça en France, mais Yared, nous a fait confiance et laissé repartir à Djibouti en nous demandant de bien vouloir faire un virement dès que nous le pourrions !!! Bien sûr c'est ce que nous avons fait au plus vite, en le remerciant encore pour sa gentillesse...

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